
Navet : produit symbolique, n.m.
Définition ludique
Ce légume a longtemps été appelé à tort « chou-rave » par certains de nos ancêtres et plusieurs d’entre eux ont consommé du rutabaga croyant avaler du navet! De toute façon, on va se le dire, l’appellation rutabaga aurait fait jongler nos aïeux : « le ruta quoi? ». Mais peu importe comment on a pu l’appeler, puisqu’il se conservait longtemps, le navet a quand même permis aux Madelinots de mettre quelques légumes dans leurs assiettes à l’année longue. Il a donc côtoyé d’autres légumes tout aussi précieux comme la carotte, le chou, l’oignon, la betterave et l’indétrônable patate. Et parlant de patates, il paraît que dans certains coins des Îles, elle serait servie invariablement, à chacun des repas, formant ainsi des combos plutôt inusités comme le patate-macaronis ou le patate-spaghetti. Une chose est certaine, ce légume, tout comme le navet, le chou, la betterave et l’oignon, garde une place de choix dans la cuisine familiale madelinienne.
Le pot-en-pot du café de la grave
Pour Anne-Marie et Berthe, le pot-en-pot est un repas de tous les jours. Pour Nathalie et Marie-Claude, ça prend une occasion spéciale pour mettre la main à la pâte. Pour Vanessa, ce mets rappelle le poêle à bois et la buée dans les vitres chez mamie. Chose certaine, ce plat réconfortant est bien présent chez plusieurs Madelinots et nombreux sont ceux qui salivent à l’idée d’en manger une part pour souper.
« Si vous voulez goûter à du pot-en-pot, c’est ici, au Café de la Grave, qu’il faut le manger! C’est parce qu’on le fait comme chez nous », raconte Nathalie, copropriétaire du restaurant. La recette que le Café a adoptée, c’est la sienne combinée à celle d’Anne-Marie, qui travaille en cuisine. Ça donne un résultat qui plait à tout le monde, puisqu’une moitié de son inspiration provient de Grande-Entrée, et l’autre du Havre-Aubert.
« Au Café, il n’y a pas de pâte en dessous, sinon ça fait trop de pâte. Mais à la maison, c’est dans un grand plat à lasagne avec une pâte au-dessus et une pâte en dessous », poursuit Nathalie. La recette familiale traditionnelle a été adaptée pour le Café afin de vraiment mettre en valeur les produits de la mer. Bien que le pot-en-pot puisse être servi à plusieurs sauces (anguille, maquereau, éperlan, palourde), c’est celui aux fruits de mer qui a remporté la place de choix sur le menu. Comme à la maison, il regorge de gros morceaux. On peut facilement identifier les ingrédients qui le composent : pinces de homard, pétoncles entiers et crevettes nordiques, qui, elles, se doivent d’être québécoises pour que le mets soit entièrement madelinot-québécois. « Y a aussi un peu de patates, mais il faut vraiment dire un peu! », ajoute Nathalie en riant.
Marie-Claude, copropriétaire du Café et fille de Nathalie, croit que la popularité du plat s’est transmise de bouche à oreille, et aussi parce que c’est un plat très typique : « Y a des familles pour qui c’est la tourtière du Lac, ici, c’est le pot-en-pot! Si vous ne comprenez pas l’engouement, c’est que vous n’en avez pas mangé un bon. Et le meilleur pot-en-pot, il est ici! ».
Activités calendaires
Recette
Ne vous laissez pas surprendre par son nom, cette soupe est ultra savoureuse, comme un câlin par en dedans.
Soupe aux patates
Ingrédients
- 4 tasses d’eau froide
- 1 os de viande de boeuf
- 3 patates râpées
- 1 carotte râpée
- 1 c. t. de sel
- 1 petit oignon
- 1/2 c. t. de poivre
Préparation
- Amener à ébullition, l’eau, l’os et les légumes.
- Laisser mijoter 1 heure ou jusqu’à ce que les légumes soient tendres.
Recette issue de l’édition 1951-86 de l’ouvrage Cuisinons avec les fermières des Îles de la Madeleine.
