
Élevage : pratique typique, n.m.
Définition ludique
Il y a belle lurette que les Madelinots font l’élevage d’animaux. À l’époque, il était question de survie et de subsistance. L’activité permettait aux habitants d’éviter les années de vache maigre. Aujourd’hui, ce sont des gens passionnés, déterminés et courageux qui ont pris le taureau par les cornes et en ont fait leur métier pour le plus grand plaisir de nos papilles! Le travail est difficile et trouver des gens qui se dévouent autant pour leurs animaux, c’est comme de chercher un mouton à cinq pattes. Il faut accepter de travailler comme un bœuf. Les producteurs qui sont sur le plancher des vaches ne peuvent pas se permettre de compter les moutons même quand le temps se déchaîne et qu’il pleut comme une vache qui pisse! Les animaux ici sont traités aux petits oignons et ont accès à de beaux pâturages. On leur offre même parfois une vue sur la mer, de quoi rendre certains touristes vachement jaloux!
De la pêche à l'élevage
On dit souvent que les Madelinots sont originairement des hommes de mer, qui ont, par nécessité, dû apprendre à travailler la terre pour subvenir à leurs besoins alimentaires. Cette croyance ne fait pas exception en ce qui concerne Denis Arseneau, propriétaire de l’entreprise Les Moutons du Large.
Avant de se lancer en affaires, Denis était aide-pêcheur sur le crabier de son frère (Il l’est toujours d’ailleurs.). « Avant, on pêchait du mois d’avril au mois de novembre. On allait au hareng, à la morue, à la plie, au maquereau et au flétan. Maintenant, tout ce qu’on fait, c’est le crabe. », affirme Denis. Mais comment le pêcheur est-il devenu agriculteur à temps plein? Cette grande aventure est partie du désir de la famille de devenir autosuffisante. « France et moi, on voulait avoir une maison avec une fermette. Quand on a trouvé la propriété ici, on a eu un grand jardin et plein d’animaux. Y a un de mes amis, quand il venait ici, il disait à ses enfants qu’ils s’en allaient au zoo tellement j’avais plein de sortes d’animaux différents! ».
C’est cependant avec les brebis que Denis a développé le plus d’affinités. De fil en aiguille, les passants qui voyaient l’élevage à partir du chemin se sont mis à demander des découpes de viande d’agneau. « À un moment donné, c’était devenu trop gros, comme pour l’autosuffisance, c’était trop d’ouvrage. Je me suis dit : ‘‘tant qu’à me lever de bonne heure et travailler tous les soirs pour faire le train d’étable, aussi bien essayer de partir une production!’’ », se souvient Denis.
L’entrepreneur est alors allé suivre un stage en dehors des Îles. « J’ai été chanceux parce que la famille qui m’a hébergé, c’étaient des gens inspirants qui adoraient l’agriculture et qui étaient bien chez eux. », raconte Denis. C’est alors que l’entreprise Les Moutons du Large est née, mais les premières années n’ont pas été de tout repos. « C’est sûr qu’il nous est arrivé toutes sortes d’affaires : des problèmes avec la machinerie, le foin, les animaux, l’abattoir… Moi, ce qui me sauve, c’est que j’ai la faculté d’oublier. C’est ce qui m’aide à avancer! », poursuit-il en riant. En plus de ces embûches, Denis a dû apprendre à être vétérinaire, boucher, papa, mécanicien et électricien, en plus de développer des bases en marketing. La seule chose dont il a horreur, c’est la paperasse. « France, c’est ma déesse des formulaires. Elle fait les demandes de subventions, les déclarations, la traçabilité des animaux, tout ce qui est chiffres et papiers. », explique Denis, tout en affirmant qu’il aurait été impossible d’exploiter une ferme sans le soutien de sa conjointe.
Les agneaux et les brebis de France et Denis sont gâtés. L’élevage est aujourd’hui en bonne santé, et la génétique est sélectionnée avec soin. Leur famille est l’exemple parfait qu’il est possible de faire de l’agriculture un métier durable et nécessaire pour la communauté. C’est d’ailleurs une des principales motivations de Denis : « La force d’un territoire, c’est de nourrir son monde. Le jour où on ne sera pas capable de nourrir les Madelinots, ça va mal aller. », exprime-t-il avec conviction. Une chose est certaine, les savoirs de Denis seront transmis aux prochaines générations. Nous ne sommes pas près de voir disparaître l’élevage d’agneaux aux Îles de la Madeleine.
Activités calendaires
Recette
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Pot-en-pot aux pétoncles
Ingrédients - Pâte
- 2 c.t de poudre à pate.
- 2/3 tasse de graisse.
- 2 tasses de farine.
- 1 c.t de sel.
- De l’eau pour une pâte ferme.
Préparation
- Rouler la pâte et couper en carrés et couvrir le fond du plat.
- Ajouter 6 patates moyennes tranchées mines et 1 lb de pétoncles coupés en morceaux.
- Faire frire un oignon dans la graisse et ajouter le tout. Ajouter sel et poivre et 1/2 tasse d’eau.
- Couvrir avec la pâte et cuire à 325 d.F.
- Lorsque doré, ajouter une tasse d’eau avec un morceau de beurre. Laisser mijoter au four. Couvrir le plat.
Recette issue de l’édition 1951-86 de l’ouvrage Cuisinons avec les fermières des Îles de la Madeleine.
